Préoccupé par la situation financière du AHCA (Aurillac Handball) qui s’est particulièrement détériorée, le maire d’Aurillac Alain Calmette a confirmé ses positions, comme il l’a fait sur des budgets pour d’autres club lors de rencontres. Au cours d’une conférence de presse il a rendu « hommage au club et à son président, aux joueurs, aux entraîneurs, pour avoir su mener à terme une équipe au plus haut niveau national, mais nous ne pouvons aller plus loin et nous sommes arrivés au taquet de nos possibilités ». La crise et le désengagement de l’état pour la ville sont une des raisons de sa position et il veut continuer sa politique en matière de sport qui consiste à parvenir à un équilibre pour aider toutes les équipes et clubs d’Aurillac (79 clubs)
Les propos recueillis sur le site du club: « Aurillac Handball Cantal Auvergne » traverse actuellement une crise qui remet en cause son maintien au plus haut niveau national, pourtant acquis sur le terrain. La décision de la CNACG tombée vendredi dernier ne nous autorisant pas à évoluer en Division 1 Masculine pour la saison 2009/2010, nous laisse comme seul et unique recours la procédure au Jury d’appel. La médiatisation de cette affaire donne par ailleurs lieu à de nombreuses interprétations… »
La municipalité accorde au club une aide annuelle directe de 160 000 euros pour 2009 sur les 500 000 euros accordés aux trois clubs de haut niveau d’Aurillac (Rugby et Football) et 158 000 euros de prestation technique pour le AHACA. Comme il l ‘a affirmé lors de la réunion publique du 4 mai 09 au Centre des Congrès et au regard des conditions qui ont prévalu au vote du budget municipal (baisse de 400 000 euros des dotations de l’Etat)
Entre le maintien éventuel en LNH et la disparition du club, état de chose qu’Alain Calmette ne désire pas: « il faut maintenir ce sport et ses infrastructures dans la ville », des solutions intermédiaires existent. L’évolution du sport de haut niveau dans les villes moyennes, l’explosion des masses salariales sont sujet à interrogation sur les financements avec pour la pluspart du temps des ligues qui ne font pas de différence sur la démographie ce qui donne de l’ inquiétude à la municipalité pour le sport professionnel avec les difficultés financières que cela engendre pour ces clubs.
Le déficit du club d’Aurillac tient à un budget qui a surestimé les recettes et sous estimé les dépenses ( – 227 000 euros du 1er janvier au 1 juin) avec une masse salariale de 839 000 euros. « Le déficit ne vient pas du désengagement des collectivités ». 2 problèmes se posent: la résolution du déficit et présenter un budget équilibré.
Pour Alain Calmette: « On peut continuer à faire du hand à Aurillac, le prix de cette notoriété n’est plus supportable et nous ne pouvons répondre à des moyens financiers que nous n’avons pas, ce n’est pas de gaieté de coeur que nous avons pris cette décision », « je reconnais l’effort d’une équipe qui est arrivée à ce résultat avec un pari à gagner et son amertume », « La vrai question est celle-ci: les collectivités doivent-elles financer les joueurs professionnels avec l’argent des contribuables? »
Photo: Didier – iLACA