Dans le cadre d’une journée d’action européenne à l’occasion de la réunion des ministres européens de l’agriculture, une délégation de paysans de la Confédération Paysanne du Cantal à rencontrée le Préfet du Cantal à Aurillac. A cette occasion la confédération Paysanne avait organisée une conférence d e presse et les responsable ne cachait pas leur inquiétude sur l’avenir de leur profession: « ON demande une politique agricole pour vivre pas pour survivre », plus alarmant la disparition de 400 postes salariales, sachant que le cantal compte environ 2500 producteur.
Pour la Confédération Paysanne l’analyse et les propositions de la sont une nouvelle fois confirmés :
« La Cour des Comptes de l’UE a averti le 15 octobre que « La libéralisation du marché européen du lait, qui aboutira en 2015 à la suppression des quotas, comporte des risques majeurs »1 ; la fin des quotas n’est pas une fatalité : quand un ministre veut, il peut ! La preuve en est la réunion extraordinaire du 5 octobre, qui, s’il elle n’a pas abouti, a montré qu’une mobilisation peut faire changer les choses, rien n’est gravé dans le marbre ! », « Il est évident que les curseurs syndicaux ont évolué, les paysans ne sont pas dupes : ils étaient 4 fois moins nombreux qu’il y a un an à soutenir le syndicat qui a mis en place les politiques agricoles dont on voit aujourd’hui les résultats. Et surtout : l’accord du 3 juin sur le prix du lait était et reste inacceptable, et n’était pas « mieux que rien ». La preuve en est qu’aujourd’hui le lait « de dégagement » (excédent) se vend 320€/T environ, mais que les producteurs français ne peuvent pas bénéficier de cette amélioration du marché puisque le prix reste bloqué par l’accord du CNIEL à 280€/T … !! »
Forte de ces constats, la Confédération Paysanne du Cantal rencontre le Préfet pour exiger la réouverture des négociations pour obtenir une hausse du prix du lait avec l’ensemble des partenaires (notamment tous les syndicats agricoles) sous l’égide du ministère. L’accord de l’interprofession CNIEL avait prévu « de réexaminer la situation des marchés au plus tard le 30 septembre 2009 »2. Mais le directeur du CNIEL reste sourd quant à la remise en cause de l’accord du 3 juin, alors que cela pourrait permettre une hausse rapide du prix du lait. Certains préfèrent visiblement manifester pour des reports de cotisations plutôt que d’utiliser leurs propres outils pour permettre aux paysans de vivre de leur production. « Face à la surdité et à l’immobilisme de l’interprofession, c’est au ministère de l’agriculture d’imposer cette table ronde. Le prix doit remonter dès le 1er octobre. Le Préfet du Cantal doit agir en ce sens. »
Confédération Paysanne:
Tel: 04 71 46 90 44