Deux ans de retard ou comment dilapider les deniers publics sans tenir compte des réalités. La Coordination Nationale des Collectifs FCO et les organisations partenaires se félicitent, après deux ans de conflit, de la décision présentée le 21 juillet par le Ministère de l’Agriculture de ne pas reconduire l’obligation vaccinale pour l’année 2011. Ce subventionnement massif et déguisé des laboratoires est un gaspillage d’argent public. Permettre l’emploi de méthodes « naturellement » économes aurait évité ce gaspillage. Contrairement à ce qui a pu être écrit ce n’est pas la seule vaccination qui a fait diminuer le nombre de foyers, mais également l’immunisation naturelle des animaux après infection.
L’éradication a toujours été et reste illusoire :
• Les moucherons (cullicoïdes, présents dans toute la nature !), sont le seul vecteur naturel important de la FCO, qui n’est pas une infection permanente des ruminants : de ce fait, la survie du virus dans l’environnement dépend de l’insecte (Organisation Mondiale de la Santé Animale, janvier 2010).
• Les ruminants sauvages et les chevaux, non soumis à la vaccination, sont des réservoirs naturels du virus. A l’automne 2009, contre l’avis majoritaire du Comité national de suivi FCO, le Ministre décide de reconduire l’obligation vaccinale, en promettant la gratuité pour faire passer la pilule auprès d’éleveurs conscients de l’inutilité de cette mesure et de plus en plus récalcitrants. En effet, en 2009 et 2010, malgré les procès, les brimades, les menaces, et la gratuité, les éleveurs refusant de vacciner ont représenté environ 12 % des élevages de bovins, et bien plus en ovins. Face à cette détermination qui ne fait que s’amplifier, et dans l’incapacité de financer une nouvelle campagne, le gouvernement capitule. La Coordination et les organisations restent vigilantes et demandent à nouveau aux pouvoirs publics de s’engager sur quatre points essentiels :
• Déclassement de la FCO de la liste des maladies réputées contagieuses (MRC) en France ;
• Abandon des poursuites engagées contre les éleveurs pour les campagnes passées, le comité reconnaissant implicitement que la FCO est avant tout un problème d’export ;
• Reconnaissance et mise en place de réels programmes de recherche sur l’immunité naturelle et les
protocoles « alternatifs » préventifs et curatifs ;
• Arrêt de la désinsectisation qui empoisonne l’environnement et les abeilles et indemnisation par l’Etat des dégâts sur les troupeaux occasionnés par la vaccination obligatoire.
Communiqué de:
Coordination des Collectifs FCO contre l’obligation de vacciner
Avec le soutien de :
Syndicat d’agriculture Biodynamique
Confédération Paysanne
Fédération Nationale d’Agriculture Biologique
Nature et Progrès