Interview de Spencer Tunick

A l’occasion de la venue de Spencer Tunick pour le 25e anniversaire du Festival International de Théâtre de Rue 2010 nous avons rencontré l’artiste qui a présenté ses deux installations mettant en scène des femmes et des hommes nus pour le festival. « J’ai assez de parapluies pour les 700 participants et j’espère avoir un participant pour chaque parapluie». Déjà le ton de ses œuvres était donné, Aurillac étant la capitale du parapluie et Spencer Tunick faisant entrer l’objet dans ses photographies: le thème était lancé!

Spencer Tunick explique sa venue: « Je suis très heureux d’être ici, j’ai été invité par Jean-Marie Songy l’année dernière (Directeur artistique du festival) et j’étais admiratif de l’enthousiasme des personnes dans la rue. D’habitude lorsque je fais ce travail dans d’autres pays je distribue des flyers pour inviter des gens à mon installation et ils sont très surpris.Ils me regardent un peu comme si j’étais fou et ici j’ ai été très surpris de voir les gens qui prenaient les flyers comme un cadeau, et mon impression du festival est assez unique. Cà ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà vécu et vu aux Etats-Unis. Il n’y a pas de festival comme cela chez nous, vous êtes très chanceux, et j’aimerais y amener mes enfants. »

Spencer Tunick, ses installations à Aurillac: « Récemment j’ai introduit des accessoires dans mes installations et j’ai entendu parler de la tradition du parapluie d’Aurillac, j’ai donc rencontré le directeur de l’usine de parapluies Piganiol et lorsque je l’ai vu il a immédiatement compris ce que je voulais, combien j’en désirais, et de quelle couleur. J’utiliserai 700 parapluies noirs dont environ 400 parapluies transparents.Pour moi je le vois comme un hommage à René Magritte dont beaucoup d’étudiants admirent le travail. Pour l’autre installation il y a 250 drapeaux français, des machines à fumées et uniquement des femmes. Elle sera basée sur le travail de Delacroix « La Liberté guidant le peuple ». « L’installation principale sera mixte hommes et femmes, je suis un artiste visuel et je ne prévois pas toujours mon travail. »

Spencer Tunick a déjà réalisé d’autres installations en France, à Lyon pour la Biennale, en Bourgogne pour Greenpeace, afin de sensibiliser les populations sur le changement climatique qui affecte l’agriculture.Il dirait oui pour Paris, mais on ne l’a jamais sollicité. Il aimerait beaucoup faire une installation dans la capitale. Spencer Tunick désire faire son premier travail en Asie et espère que ça se passera au printemps, il pense également à Moscou. Ses futurs projets: travailler sur la sculpture avec les corps et il prépare un livre. .

Ensuite Spencer Tunick a rencontré l’abbé Malvezin pour des échanges et un débat sur la nudité.

Infos pratiques:
http://www.spencertunick.com

Photo de Dpencer Tunick: Didier Petit – iLACA.iNFO
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