Un rendez-vous peu commun à la Mairie d’Aurillac, entre élus, avocats, syndicats pour une mobilisation contre la fermeture de la maison d’arrêt d’Aurillac dans le Cantal. Le maire d’Aurillac, Alain Calmette, Le Sénateur Jacques Mézard, des élus de la ville, de la CABA, des représentants des syndicats CGT, FO, UFAP ainsi que le bâtonnier de l’ordre des avocats étaient présents pour se concerter sur la fermeture de cet établissement pénitentaire cantalien et ses conséquences.
La date de fermeture de la maison d’arrêt étant en 2011, la semaine dernière le maire apprenait la fermeture de toutes les unités opérationnelles de la SNCF (avec un départ de 13 agents) en janvier 2011.
Un courrier de Michel Alliot Marie envoyé le 26 juillet 2010 informait le Maire de la réforme immobilière du parc pénitentiaire afin d’assurer des conditions dignes de détentions (la maison d’arrêt d’Aurillac venait d’être reconnue apte: l’établissement d’Aurillac présente plusieurs caractéristiques remarquables par rapport au plus grand nombre des établissements du même type visités et a été cité en exemple par le rapport du Sénateur Jean-Renée Lecerf ).Ainsi, d’ici la fin de l’année 2017, 9000 places vétustes seront fermées et près de 14 000 places seront ouvertes dans plus de vingt établissements…La vétusté des locaux de la maison d’arrêt d’Aurillac, et l’impossibilité même avec de lourds travaux d’y mettre en oeuvre ces prescriptions ont conduit à décider sa fermeture. Celle-ci interviendra au cours de l’année 2015. Tous les agents en poste dans les établissements fermés pourront demander à être affectés dans des établissements alentour et verront leurs demandes de mutation traitées en priorité (Michèle Alliot Marie).
Suite à cette rencontre avec élus et syndicats Alain Calmette a précisé: « Cette décision étant loin d’être une exception dans le paysage administratif actuel ne fait que corroborer la lente dégradation de la présence des services publics dans le département depuis plusieurs années avec une accélération depuis ces derniers mois où l’on a pu que constater qu’au travers d’annonces successives on se demande si le support républicain qui constitue l’accès au service public pour tous n’est pas en train de disparaître dans le département avec des méthodes différentes, mais qui aboutissent au même résultat . »
Jacques Mézard, Sénateur: « Je suis allé voir le secrétaire à la Justice, j’ai saisi à deux reprises le gouvernement, j’irai voir si nécessaire avec le député Madame la Garde des Sceaux, il faut nous donner le maximum d’arguments pour démontrer que c’est une mesure injuste et expliquez- moi pourquoi Mendes est sauvé alors que Cahors et Aurillac sautent, et des explications techniques je n’en vois pas! »
Pour les deux élus, l’inquiétude est profonde et dans le cas de cette fermeture de la maison d’arrêt d’Aurillac, nous pourrions nous attendre également à une suite logique avec la fermeture du tribunal d’Aurillac.