Suite au séisme qui a touché le Japon suivi d’un tsunami une explosion a eu lieu samedi 12 mars 2011 dans l’une des deux centrales nucléaires de la préfecture de Fukushima. Des informations arrivent de tous côtés, chacun interprète à sa façon les conséquences de la radioactivité et de nombreuses questions sur le nucléaire en France se posent. Nous avons contacté Jean-Pierre Minne qui a un mandat auprès de l’association « oui à l’avenir » en Creuse et membre de l’association « Sortir du nucléaire »
Interview en intégralité par téléphone de Jean-Pierre Minne:
[audio: nucleaire.MP3]
Le nucléaire un danger ou pas? Notre constat est que la France est riche en matière d’implantations, et la chaîne du nucléaire commence par les résidus des exploitations minières à l’abandon qui existent également sur nos territoires, dans le Cantal, en Auvergne, dans le Limousin. Ensuite intervient les usines de la filière du combustible nucléaire, les réacteurs, centrales qui utilisent ce combustible, après utilisation le stockage et entreposage de déchets radioactifs. Il faut un début à tout avec les installations de recherche nucléaire, les activités liées à l’armement nucléaire et les centres de commandement de la force de frappe. A la découverte de cette carte de France notre question était de se demander s’il exisait un petit coin de notre pays sans déviation d’un compteur geiger ou le besoin de se promener avec une boîte de pilules d’iode.
Après une semaine de différents contacts nous avons trouvé notre interlocuteur qui a répondu à différentes questions lors de notre interview: La première de nos interrogations était le point de vue sur l’incident qui s’est déroulé au Japon et ses concéquences dans l’avenir: « si l’on fait des comparaisons avec Tchernobyl avec les éléments techniques que l’on a, on ne peut pas ramener l’histoire du Japon à celle de la Russie, la radioactivité sur le Japon est nettement inférieure. Ce qui n’empêche pas que ce nuage qui était destiné à rester au Japon, il voyage et il y a une vigilance collective…»
Jean-Pierre Minne, l’eau qui a servi à refroidir les réacteurs de la centrale est bien repartie à la mer? « oui tout à fait, on a au Japon trois pollutions importantes, il faut être objectif, et je vais prendre la pollution de l’air, dans un rayon de 30 km autour de la centrale, nous avons des données en micro silver (unité de mesure de la radioactivité en Europe) environ 58 micro par heure et 170, quelque part c’est une zone sacrifiée par le gouvernement japonais, donc évacuée….il ne faut pas affoler les gens également, à Tokyo actuellement on a ce que l’on a comme mesure sur nos secteurs miniers en zone uranifère. Mais c’est quelque chose qui va se multiplier à vitesse grand V, et on peut imaginer que dans les heures qui suivent on va avoir une contamination importante de l’air. Ensuite il y a ce que l’on appelle l’eau potable et c’est le problème des captations et là on a de l’iode, du sésium, et on conseille aux gens, en particulier aux enfants, aux nourissons d’éviter de boire l’eau du coin. Pour la mer, pour le Japon l’eau de mer rentre pour refroidir le réacteur et repart, quand le système fonctionne bien on a une perte en tritium qui est non négligeable quand on voit par exemple les mesures dans la Garonne, et puis dans d’autres fleuves, dans la mer c’est dilué, sauf quand on a un accident majeur avec des enceintes de confinements ouvertes »
Nous demandons dans notre intevriew quelles sont les conséquences sur les légumes, ce qu’il en est des 19 réacteurs et 58 centrales. Que notre région et nos voisins ont eu des exploitations minières radioactives. Nous parlons des différentes activités liées au nucléaire en France, des risques de secousses sismiques dont une dernièrement à côté de Saint-Flour et une à Menton de magnitude entre 3 et 3,5. Et pour conclure des installations d’irradiation des aliments qui servent à améliorer la conservation de ceux-ci. Nous remercions Jean-Pierre Minne d’avoir aimablement répondu à nos questions et nous n’avons pas relaté par écrit la totalité de ses réponses qui se trouvent en intégralité dans notre interview téléphonique.
Infos pratiques:
Association sortir du nucléaire
Carte des sites en France
Photo: Didier (Archives reportage)
Ya rien a dire c’est vraiment moche!