Lors de Ruralitic 2011 à Aurillac, les tables rondes de la 6e édition étaient « branchées » internet très haut débit. Devenues le principal rendez-vous du numérique territorial en France, les Universités d’été des TICS pour les Territoires, le Forum RURALITIC 2011 a rassemblé plus de 700 élus, décideurs territoriaux & experts. Bien que la région Auvergne soit connectée à 100, l’alternative existe pour les régions en déficit de débit internet tel que le Satellite avec Eutélésat. Des dates pour le très haut débit qui dépendent de qui ? Voici des réponses recueillies pendant notre reportage vidéo.
Serge Pilicer, Président Fondateur de RURALITIC, Vincent Descoeur, Député du Cantal, Président du Conseil général du Cantal, Président de l’ANEM, René Souchon, Président du Conseil régional d’Auvergne, Membre du Comité des régions d’Europe, Bruno Janet, Conseiller spécial auprès du Président de France Télécom-Orange, Michel de Rosen, Directeur général délégué d’Eutelsat Alain Lagarde, Président du Syndicat Mixte Dorsal Limousin, Patrick Lebreton, Député de la Réunion, Yves Censi, Député de l’Aveyron et un représentant de la Guyane ont présenté la situation et les projets en cours lors d’un face à la presse.
Vincent Descoeur, Président du Conseil général et député précisait : « Nous sommes aussi des insulaires comme la Réunion, et avons les mêmes volontés en matière de nouvelles technologies ». Pour le président du Conseil Régional René Souchon: « la perspective est lancée et nous avons travaillé depuis deux ans avec les 4 départements, les villes et les agglos depuis deux ans. Après un dialogue productif nous espérons lancer le très haut débit en 2012. Nous ne tiendrons pas sur un modèle de déploiement aussi long, car les utilisateurs vont tirer la sonnette ».
Nous avons rencontré Bruno Janet, conseiller spécial auprès du président de France-Télécom, opérateur historique pour lui poser quelques questions sur le haut Débit actuel et sur les perspectives d’implantation du très haut débit en France, et principalement en Auvergne et dans le Cantal.
Qu’en est-il du haut débit au niveau de la qualité actuellement : « Vous avez raison, nous venons à peine de réussir le plan haut-débit pour tous, et le représentant de Bruxelles a dit hier que la France était le pays où il y a la meilleure couverture en Europe, car il y a des pays européens où il y a encore 20% de zones d’ombre. Actuellement avec les efforts des collectivités locales et le satellite nous avons 100% de couverture. Il reste par contre des problèmes de débit avec des gens qui peuvent avoir du 512, du 1, du 2 ou d’autres du 18 Mb, ça c’est la problématique de l’ADSL, c’est pour cela que l’on souhaite travailler sur la montée en débit qui sera une partie du très haut débit et nous avons eu l’autorisation de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste) et de l’Autorité de concurrence au premier semestre, donc ça va pouvoir démarrer, on va améliorer le problème de ceux qui ont peu de débit».
Une alternative, le satellite, mais vous parlez des projets de mise en place du Très haut Débit en 2012, 2013 : « Le satellite est complémentaire, chirurgical, que ce soit pour le haut débit aujourd’hui ou pour le très haut débit de demain. Notre enjeu aujourd’hui c’est le très haut débit et un participant hier a dit qu’il fallait une volonté politique, mais il faut aussi une volonté industrielle des opérateurs en particulier d’Orange. Avec Stéphane Richard nous avons annoncé en début d’année un grand plan. 2010 2015 2 milliards, pour qu’entre 2010 et 2020 nous puissions avoir jusqu’à 60 % des ménages français qui soient équipés en fibre. Cà c’est un vrai plan industriel sur lequel on est très motivé et on a commencé aujourd’hui à raccorder pour rendre presque raccordable 1 million de foyers en France, donc ça commence. Il reste les 40% et nous allons faire un peu ce que nous avons fait avec l’Auvergne et les autres régions, faire ce que nous avons fait avec le haut débit, des opérations de partenariat Public/Privé autour de RIP (réseaux d’initiatives publiques) et nous serons nous mêmes candidats. »
« Orange nous prenons deux engagements, le premier quand nous prenons une grande agglomération nous prenons l’intégralité de l’agglomération, par exemple à Lyon nous ne ferons pas que le coeur de la ville, nous ferons toute l’agglomération de la ville. Identique pour Clermont-Ferrand, identique pour Aurillac, ça c’est le premier engagement. Le deuxième engagement, c’est sur les délais, quand nous commençons une commune, nous la finançons en 5 ans, en cela nous respectons les règles de l’Appel à manifestation d’intérêt d’investissement du gouvernement qui a demandé aux opérateurs ses calendriers de déploiement. Ce sont deux éléments importants pour rassurer les collectivités locales. Une autre chose importante c’est l’ouverture de notre réseau aux concurrents. En France nous sommes en train de tout faire pour que ce très haut débit fonctionne très vite.»
Quelles sont les perspectives de dates pour le Cantal ?: « Je décline ce plan national pour le Cantal, nous allons faire Aurillac et l’intégralité de son agglomération, et nous allons faire la commune de Saint-Flour et si je rajoute l’Auvergne avec ses 4 départements nous ferons les grandes agglomérations et nous ferons Riom par exemple après Clermont. Ce qui fait que le plan d’Orange prévoit de fibrer 46 à 50 % des ménages et pour les 50 % restants c’est là que viendra s’inscrire ce que René Souchon et Vincent Descoeur ont annoncé, le RIP ou le PPP de l’Auvergne, et bien nous serons candidats à ce PPP».
Des dates en clair ?: « Les dates ce n’est plus nous qui maîtrisons les dates c’est l’engagement d’Orange de commencer par exemple Aurillac en 2013, ce qui veut dire finir Aurillac en 2018, soit 5 ans après. C’est de commencer Clermont-Ferrand cette année et de finir en 2016».
Infos pratiques:
Ruralitic
Photo et reportage vidéo: Didier – iLACA